À la superposition, s’ajoute le tissage, une autre manière de faire tenir le papier sans le coller. Le découpage au cutter produit beaucoup de chutes de papier. En voyant cette quantité de chutes, Christine a décidé de s’en servir en les tissant. Le tissage est moins fatigant pour les mains que le découpage au cutter et permet de travailler différemment. Pour tisser, il faut une trame, c’est-à-dire une sorte de quadrillage découpé dans lequel on vient tisser «dessus-dessous» pour créer des formes et des graphismes. Dans cette technique, si le résultat ne me plaît pas, il est toujours possible de détisser et de retisser différemment les chutes. Pour répondre à un appel à candidature, elle a commencé à tisser d’autres chutes que les siennes, des chutes d’imprimerie, récupérées en grande quantité. Aujourd’hui, elle mélange dans ses œuvres, ses propres chutes, celles des imprimeries, mais aussi différentes affiches, prospectus qui ne sont plus utilisés et qu’elle découpe en fines bandelettes. Christine donne ainsi une autre vie au papier recyclé.